Valls et sa guerre de civilisation
Le premier ministre a parlé dimanche 28 juin de "guerre de civilisation" et mis en garde contre une "menace terroriste majeure" qu'il faudra combattre "dans la durée". Interrogé lors de l'émission Le Grand Rendez-vous Europe 1/iTELE/Le Monde sur les attentats de ce vendredi sanglant, en France et dans le monde, Manuel Valls a assuré qu'un "responsable gouvernemental doit être lucide et faire partager cette lucidité à son peuple: nous vivons sous une menace terroriste majeure" qu'il faudra "combattre dans la durée". Rendant hommage à Hervé Cornara, le chef d'entreprise décapité par son employé en Isère, il a salué une réaction des Français "à la hauteur". Manuel Valls a rappelé avoir parlé en janvier d'une "guerre" à mener "contre le terrorisme, l'islamisme radical, le jihadisme". Pressé de définir l'islamisme radical, le chef de gouvernement a répondu : "C'est une volonté de Daech de mettre fin à ce que sont nos valeurs. De s'attaquer à l'Occident? Non, à nos valeurs, qui sont des valeurs universelles". "Ce n'est pas une guerre entre l'Occident et l'Islam, mais une guerre au nom même des valeurs qui sont les nôtres et que nous partageons au-delà même de l'Europe". "Nous vivons dans un monde où cette menace sera constante, constante dans son niveau très élevé, constante dans le temps", a insisté Manuel Valls. La guerre au jihadisme, "nous ne la menons pas uniquement en France", a-t-il noté, en citant l'intervention française au Mali ou la participation "à la coalition en Irak."