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Le Ciel Inside
14 juillet 2015

L'incroyable aventure Solar Impulse

Solar Impulse 2 tente de rallier la Chine à Hawaï, étape la plus longue de son tour du monde. Jamais l'avion propulsé par l'énergie solaire n'a encore volé au-dessus d'un océan ni n'est resté en l'air plus de 24 heures. Il a mis le cap sur Hawaï. L'avion révolutionnaire Solar Impulse 2 a décollé de Chine dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 mai pour la plus périlleuse des étapes de son tour du monde : le pilote suisse André Borschberg devra tenir seul six jours et six nuits. Propulsé par la seule énergie solaire, l'appareil a pris son envol dimanche à 2h40 (heures locales) depuis la ville orientale chinoise de Nankin, où il était cloué depuis le 21 avril. Éclairé par des projecteurs à l'avant de ses ailes, l'immense avion s'est élancé sur la piste avant de disparaître dans un ciel brumeux, le bruit de ses quatre hélices à peine audible. L'équipe au sol a applaudi son décollage. Ce vol de 8 500 km jusqu'à Hawaï devrait durer environ 130 heures ce qui constituerait un record pour un pilote seul aux commandes de son appareil, selon les organisateurs. "Je croise les doigts. J'espère traverser le Pacifique. Nous disposons d'une bonne fenêtre météo" pour cette traversée, a assuré André Borschberg avant de monter dans le cockpit. Ce départ avait été reporté à plusieurs reprises en raison d'une météo défavorable, notamment mardi dernier pour cause de couverture nuageuse au-dessus de Nankin et de la mer du Japon. Jamais Solar Impulse 2 n'a volé au-dessus d'un océan ni n'est resté en l'air plus de 24 heures : c'est dire si cette traversée du Pacifique constitue un défi technologique et un exploit aéronautique historiques. Âgé de 62 ans, André Borschberg va devoir tenir sur une distance de 8 500 kilomètres. Une performance qu'il ne pourra entrecouper que de brefs épisodes de sommeil d'une vingtaine de minutes. Son siège, qu'il ne pourra quitter, est équipé d'un système de WC. Chaque jour, le pilote affrontera des altitudes himalayennes autour de 28 000 pieds (8 400 mètres) et des variations de température de 55 degrés dans la cabine monoplace non pressurisée de Solar Impulse 2. "Comment vais-je vivre dans cet environnement minuscule en grimpant l'Everest tous les jours, en passant de l'hiver à l'été chaque jour du fait des changements de température, en me reposant seulement 20 minutes à chaque fois ?" s'est-il demandé dans un récent entretien accordé à l'AFP. En cas de panne grave en vol, le Suisse devra sauter en parachute dans l'océan, à des centaines de kilomètres de tout secours. Aucun navire ne peut en effet suivre à la trace l'appareil, qui volera à une vitesse maximum de 90 km/h à basse altitude et de 140 km/h dans les couches supérieures. Mais l'hypothèse de sa propre disparition laisse de marbre cet ingénieur de formation : "Je ne vois pas cela comme risqué, parce que nous avons travaillé longtemps sur les différents problèmes", a-t-il confié. "Si nous perdons un moteur, on peut voler avec les trois autres, par exemple." "Dans le pire des cas, nous avons un parachute, un radeau de survie et on sait s'en servir. Évidemment, on espère qu'on n'aura pas à le faire", a ajouté le pilote. Solar Impulse 2, dont les ailes sont tapissées de plus de 17 000 cellules photovoltaïques, est parti le 9 mars d'Abou Dhabi pour un tour du monde destiné à promouvoir l'usage des énergies renouvelables, et en particulier l'énergie solaire. Il a ensuite fait escale au sultanat d'Oman, en Inde, en Birmanie puis en Chine, piloté alternativement par André Borschberg et son binôme dans ce projet, l'explorateur suisse Bertrand Piccard.

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Le ciel nous tombe sur la tête... quand tout va mal, j'aime regarder dans mon ciel intérieur. Cela me rassure et me donne de bonnes vibes. Ce blog, c'est tout moi, avec le ciel inside.
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